Face à l’éventualité d’une seconde présidence de Donald Trump, les investisseurs en climat adoptent une attitude d’optimisme prudent. Bien que ses positions sur les questions climatiques aient souvent été perçues comme défavorables, plusieurs éléments laissent entrevoir des opportunités pour les technologies vertes. Cet article explore les raisons pour lesquelles les experts financiers restent confiants malgré le contexte incertain.
Un début contrasté pour la technologie climatique
Durant le premier mandat de Trump, certains investissements en technologies vertes ont vu le jour, même dans un environnement jugé hostile. Les investisseurs soulignent que la vague de technologies liées au climat a commencé à émerger sous son administration, ce qui laisse penser que le marché pourrait continuer à évoluer indépendamment des politiques gouvernementales.
“Il y a une dynamique qui ne s’arrêtera pas avec les changements d’administration,” explique Leonardo Banchik, directeur des investissements chez Voyager Ventures. Selon lui, les technologies de la propriété climatique continuent de diminuer leur coût, ce qui est un facteur positif, indépendamment de qui est à la tête du gouvernement.
Des bénéficiaires inattendus
Les investissements pourraient se rediriger vers des secteurs fortement associés à l’extraction d’énergie, comme le gaz naturel et l’hydrogène géologique. Banchik note que les politiques pro-pétrole et gaz pourraient également ouvrir la voie à des technologies dues à la concurrence et à la nécessité d’innover pour réduire les coûts.
En revanche, les startups qui dépendent des subventions fédérales ou des crédits d’impôt pourraient faire face à davantage de difficultés. Les analystes soulignent que les entreprises capables de démontrer une vraie valeur ajoutée à leurs clients auront plus de chances de survivre et de prospérer, même sans l’appui du gouvernement.
Un paysage à double tranchant
Néanmoins, Trump a affiché des positions opposées à certaines énergies renouvelables, ce qui pose un risque pour les entreprises orientées vers le développement de solutions telles que l’énergie éolienne. Des réductions budgétaires potentielles au sein de l’Environmental Protection Agency pourraient également nuire au secteur global du climat.
“Il y aura un tri naturel parmi les entreprises,” prédit Joshua Posamentier de Congruent Ventures. En effet, certaines entreprises déjà fragiles pourraient être poussées à la fermeture, tandis que celles qui s’adaptent bien aux conditions du marché pourraient en sortir renforcées.
Opportunités au sein des incertitudes
Un deuxième mandat de Trump pourrait également se traduire par une augmentation des acquisitions. Les investisseurs s’attendent à ce que les entreprises de taille intermédiaire soient en première ligne pour saisir les occasions dans un marché en évolution. Les startups axées sur la technologie de l’IA, par exemple, connaissent une forte croissance et nécessitent de plus en plus d’énergie, ce qui pourrait s’avérer bénéfique pour le développement de nouvelles infrastructures énergétiques.
Une dynamique de long terme
Quelles que soient les politiques en cours, le consensus parmi les investisseurs est que le climat d’investissement ne se limite pas à un cycle de quatre ans. « Les tendances à long terme en matière de changement climatique et d’innovation technologique vont continuer de façonner le paysage économique, peu importe qui est aux affaires », explique Sophie Bakalar, partenaire chez Collab Fund. De plus en plus de startups émergent, cherchant à s’adapter à ces dynamiques changeantes.
Développement de nouvelles solutions énergétiques
Des entreprises axées sur des solutions innovantes telles que les réacteurs modulaires ou la « géothermie » semblent bien positionnées pour tirer parti des opportunités qui se présentent. Ces technologies, qui répondent à la nécessité croissante de sources d’énergie alternatives, sont discutées au sein des forums d’investissement comme présentant un potentiel intéressant.
Les investisseurs surveillent aussi de près les changements dans l’administration Trump, notamment en ce qui concerne le choix de collaborateurs comme Chris Wright, nommé pour être le secrétaire à l’énergie. Wright, qui a des liens solides avec l’industrie pétrolière et gazière, est perçu comme un atout potentiel pour les startups axées sur l’énergie.
FAQ
Quel impact la réélection de Trump pourrait-elle avoir sur le climat ?
La réélection de Trump pourrait avoir un impact significatif sur la politique climatique des États-Unis, notamment en réduisant le soutien fédéral aux énergies renouvelables et en favorisant les énergies fossiles. Cependant, certains investisseurs restent optimistes quant à l’émergence de technologies climatiques, soutenues par des politiques favorables à l’extraction des combustibles fossiles.
Comment le secteur des technologies climatiques pourrait-il évoluer sous Trump ?
Bien que l’administration Trump soit perçue comme moins favorable au climat, des experts estiment qu’elle ne sera pas nécessairement catastrophique pour le secteur des technologies climatiques. Les innovations technologiques continueront de se développer, indépendamment du climat politique, et cela pourrait inspirer de nouveaux entrepreneurs à s’investir dans ce domaine.
Quelles conséquences pour les entreprises dépendant des crédits d’impôt ?
Les entreprises qui dépendent fortement des crédits d’impôt pour consommateurs pourraient rencontrer des difficultés en cas de modifications des politiques fiscales. Les investisseurs s’attendent à ce que les industries comme l’énergie éolienne soient particulièrement touchées, ce qui pourrait entraîner une contraction de certaines sociétés fragiles.
Quels secteurs pourraient profiter d’un second mandat de Trump ?
Des secteurs comme le forage, l’hydrogène géologique et les technologies nucléaires pourraient bénéficier des politiques favorables à l’extraction des hydrocarbures. De plus, les entreprises produisant de l’énergie, notamment dans le cadre des nouvelles infrastructures liées à l’IA, pourraient également en sortir gagnantes.
Comment les investisseurs peuvent-ils se protéger face à l’incertitude climatique ?
Les investisseurs sont encouragés à se concentrer sur des entreprises offrant une valeur concrète et indépendante des soutiens gouvernementaux pour réduire les risques. En évitant les sociétés qui s’appuient sur des subventions fédérales ou des mandats ESG trop ambitieux, ils peuvent assurer une résilience accrue face aux fluctuations politiques et environnementales.
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